Madame Gnon Ballo, âgée de 30 ans, mère de 4 enfants dont 1 garçon, donne son histoire en ces termes.
«Avant je croyais que l’excision était vraiment une bonne pratique. Après mon mariage dans le village, j’ai appris à faire l’excision à coté de ma belle-mère comme aide exciseuse, en nettoyant les plaies.
«Un jour c’était le tour de ma propre fille de moins d’un an qui devrait subir cette épreuve de l’excision. Je rappelle que mon mari n’était pas du même avis que moi et ma belle-mère.
«Après son excision par ma belle-mère exciseuse, [ma fille] a été collée malgré le bon nettoyage de la plaie. Suite à cette situation elle a subi une première incision. Au bout de quelques jours elle était de nouveau collée. Il fallait encore procéder à une seconde incision. Elle succomba lors de cette 2e opération suite à une grande hémorragie.
«Depuis ce jour moi-même et notre famille n’avons plus jamais pratiqués l’excision sur nos filles. L’excision est une pratique bannie par mon mari et toute notre famille. Je ne veux plus que d’autres filles du village subissent le même sort. Je lance un appel à toutes les mères de ne plus accepter que leurs filles soient excisées.
«Je remercie GAAS Mali et son partenaire financier Iamaneh Suisse de tout ce qu’ils sont en train de faire comme activités en vue d’aider les populations à une bonne perception sur le sujet pour un changement de comportement favorable à l’abandon de la pratique de l’excision.